VIINCΞ et son album « MICROLIBERTÉ »

  LES 4 TITRES DE « MICROLIBERTÉ »

« ON N’A PAS »
Le titre-phare de l’album, dont le clip officiel sort le 1er septembre 2017. Un rap engagé, juste et humble, parlant du peuple tel qu’il est et non tel qu’il est fantasmé par les élites (qui le vampent ou l’achètent) comme par les médias (qui le déforment en le tirant vers l’outrance) : « On n’a pas d’arme, mais des larmes dans les mouchoirs, drames dans les tiroirs, charme dans les miroirs… ». Des lyrics contre l’égoïsme du « On », et pour la solidarité du « Nous », qu’il reste à reconstruire dans un climat anxiogène, toxique et concurrentiel. « Nous sommes coupables – Hello ! – de laisser passer des foutaises... ».


« BOULE À FACETTES »
Une comédienne londonienne répondant au doux prénom de Djalenga incarne à elle seule, dans ce morceau, tout le narcissisme de la « selflic-society » actuelle. La « boule à facettes » dont il est question est à la fois notre visage (« Que l'on partage-tage-tage ! ») et le besoin de se montrer sous tous les aspects de notre existence, démultipliant les facettes d'une personnalité sans unité, sans colonne vertébrale. Tous comédiens, tous en galère d’images, jusqu’à l’obsession d’un contrôle impossible à tenir sans failles. Il s'agit du premier rap directement composé pour grand orchestre. « Djalenga, fais pèt' la boule à facettes ! [...] Y aura jamais d'peufra dans les maisons d'poupées ». 

 
« ROCKET CHILD », un rap adressé au fils aîné de VIINCΞ, Timau (4 ans et demi), où le père expose sa relation originale à la paternité (« Moi, j’vais rien t’apprendre, j’suis un père extraordinaire… ») et ne parvient pas à choisir entre l'une de ces deux options antagonistes : conseiller de prendre son temps pour profiter de l'enfance ou bien de foncer en pure « fusée » pour dévorer la vie. « Y a l'temps ! Profite, amour, de chaque seconde ! / Chaque microliberté arrachée au Destin / Est un maxi-pouvoir dans le creux de ta main. [...]. Bon allez vas-y, fonce, mon p'tit ! Je retire c'que j'ai dit ! ». 
 
« JUST A DREAM »
Une divagation poétique, surréaliste (« Ta vue n’a rien à voir avec les yeux »), tapissée par l'incroyable voix du baryton coréen Gi-Jun Nam, qui apporte à cette exploration inédite des hallucinations d'opéra, ainsi que par le violoncelle de la Coréenne Jae-Joung Lim, présente sur trois titres de l’album. On entend bien dans la musique de ce morceau que VIINCΞ traite le son du hip-hop en compositeur audacieux, capable des mélanges les plus inouïs. « You know your life is just a dream / Blur keeps growing on your pillow / Let's grow! let's go! ».

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